mardi 28 avril 2009

Petite prière d'un être de prose



Infiniment sonore, l’aube est comme ces vers qui franchissent les cœurs :
« Qui parle du bonheur a souvent les yeux tristes
N'est-ce pas un sanglot de la déconvenue
Une corde brisée aux doigts du guitariste
Et pourtant je vous dis que le bonheur existe
Ailleurs que dans le rêve ailleurs que dans les nues
Terre terre voici ses rades inconnues »
Prose du Bonheur et d’Elsa, Aragon
La joie frise parfois les hauteurs prodigieuses. Confiance complice, puisque le rire nous rapproche et protège l’entente douce. N’est-ce incroyable, cette suspension miraculeuse du temps, énergie pure qui promet de beauté l’instant premier de la phrase ? L’accueil est naturel, par la sérénité, il propose soudain de vous prêter son art, il offre de vous croire, d’entendre vos murmures et d’animer votre âme.

vendredi 24 avril 2009

Myriam et Dounia



Adolescentes à profusion, légères aux frimes de l’audace, elles décident leur éclosion à l’image d’un sourire. Embellie double et charme dansant, elles aiment vivre leur complicité puisque le monde les grandit. Tous les bisous, tous les grands rires, jusqu’au fil de musique qui les relie… « Et pour nous, pas de bisous ? » Elles ont comme un émerveillement simple à découvrir la fantaisie qui les révèle. Comme si l’accord de leurs deux voix, spontanément clair, devinait l’attrait de leur être et de leur joie.

lundi 20 avril 2009

Pulchritudo veris



Lorsque la joie inscrit vraiment l’arc-en-plein-ciel et qu’elle vous accorde ses magiques pensées, quelle saison se promène en paroles aimantes ? On parle de vertige, jusqu’au mélange des espoirs devinés. Plus beau que le printemps, il est l’artiste attiré par la liberté et la beauté. Il est l’espace du bonheur et de la vérité. La musique s’accorde avec le silence, les sentiers uniformes délivrent les racines et ancrent les pensées. « A chanter comme cela, c’est le rouge-gorge », propose mon frère, « mais si tu préfères inventer une autre espèce… » A l’orée des croyances, l’immiscé bien créé.

dimanche 5 avril 2009

La chorale des Rameaux



« Dieu est Là où les cristaux Le protègent des changements. » Filmosof, Milan Georges Burovac

Les choristes formulent l’escalier de silence. Peut-on parler d’inspiration pour cet élan suspendu qui prépare le chant ? Initialement, des émotions brutes, que le langage ne saurait ainsi exprimer ; des énergies pures, que l’âme doucement libère ; des harmonies légères, vives, minimes, entre les frictions profondes. Le chef est un reflet ; il provoque les voix, les compense et les éclaire. Le paradoxe tinte là : au cœur des équilibres, le plus dur est d’entendre et d’habiter le rythme. Emmêlés en musique, le plus beau est de tendre l’espoir en chantant les accords. Vienne la prière.

samedi 4 avril 2009

Lumina Voice




A la frange des soupirs, sous le rayon des possibles, elle découvre cet art, initialement. Variations des plus singulières, tendres modulations bleues, à la bordure symétrique : là semble émerger le monde, celui qu’elle rêvait, un peu perdue, en signe solaire. On croirait une déesse, amoureuse fragile. La muse sait-elle les phrases sublimes qu’elle lui inspire ? Une femme extraordinaire, « plus belle que la beauté »…

jeudi 2 avril 2009

Beata




Il prend la photo, et son regard esthétise les couleurs, harmonise les sujets. Qu’est-ce que le bonheur ? Du masculin au féminin, l’image se combine. Qu’est-ce qu’un ange ? Nos yeux se cherchent. Tu t’en souviens ? Ils s’attiraient, se souriaient un peu. Puisse l’amour t’apporter de la joie, courageuse et simple comme ton âme poétique et ta vie artistique. Qu’est-ce que la beauté ? Le ciel d’une encre claire, le seuil d’une demeure spécifiée par nos rêves, l’inespéré d’une vérité douce, le son de la musique et l’émotion d’une forme… ?