mardi 28 avril 2009

Petite prière d'un être de prose



Infiniment sonore, l’aube est comme ces vers qui franchissent les cœurs :
« Qui parle du bonheur a souvent les yeux tristes
N'est-ce pas un sanglot de la déconvenue
Une corde brisée aux doigts du guitariste
Et pourtant je vous dis que le bonheur existe
Ailleurs que dans le rêve ailleurs que dans les nues
Terre terre voici ses rades inconnues »
Prose du Bonheur et d’Elsa, Aragon
La joie frise parfois les hauteurs prodigieuses. Confiance complice, puisque le rire nous rapproche et protège l’entente douce. N’est-ce incroyable, cette suspension miraculeuse du temps, énergie pure qui promet de beauté l’instant premier de la phrase ? L’accueil est naturel, par la sérénité, il propose soudain de vous prêter son art, il offre de vous croire, d’entendre vos murmures et d’animer votre âme.