lundi 28 décembre 2009

Bonne année 2010






Meilleurs voeux...

vendredi 25 décembre 2009

"NΦël"




Ils sont très petits, comme deux frères. L’un t’a déjà souri, et reconnaît en plaisanteries l’immense éclat de joie. Son visage communique à son frère la quiétude qui s’imagine là, en jubilation tendre. Ils te regardent toujours, énormément amusés et prêts à prolonger cette esquisse légère superposée au monde sensible. Les voix se fondent et promettent à leur échelle : « Si le train n’est pas là, nous saurions l’inventer ». Des yeux superbes, où le monde s’épure, des perfections fragiles, tout ce langage étrange qui adoucit l’âme et le cœur… Sur cette très grande place, la joie et la reconnaissance me bouleversent souvent. On dirait la trame de nos souhaits, le voyage partagé, les moments dorés de merveille, lorsque la simplicité et la joie se concertent. Amour très doux

mardi 15 décembre 2009

"They might not need me", Emily Dickinson



Quatrains, Traduction de Claire Malroux

dimanche 13 décembre 2009

Molitva



Tout doucement, la voix qui rêve, souple dessin approchant ses limites. Tout simplement, le temps qui tient et affermit l’amour. Dans la prière… Toi dont le sourire semble élever les êtres, imagines-tu les signes d’équilibre virevoltant, les contrées solitaires ? C’est d’une physique plus invisible, d’une théorie des relations entre âmes, de leur indissolubilité, de leur éternité que j’aimerais parler. Dans la prière… Intelligence immense, comme le rayon disponible et sensible que l’égoïsme ne déformerait pas, relation définie de hauts rires, de mini-partages, de maxi-tendresse, de mini-délires, de mélodies légères. Dans la prière…

samedi 5 décembre 2009

Ma meilleure amie



Toutes les deux, nous avions construit ce poème. Dans l’insondable et l’ignoré, qui sait ce qui nous guida ? C’était une découverte entrevue, une nouvelle rencontre par-delà les souvenirs, quelque voix qui nous élevait vaguement, qu’on inventait pour nous depuis notre horizon petit. Marie, tout le reste s’est effacé, le prof et l’heure, la salle et la lumière, seules les rimes valaient pour elles. Comme de ces moments qu’on croit n’avoir connus qu’approximativement, mais qu’on sait avoir pourtant vécus, soulevés par l’air de mystère, le tempérament bleu, le signe-fée.

jeudi 3 décembre 2009

Dans ma petite chambre bleue



Dans ma petite chambre bleue, je soigne les espoirs secrets, je respire à mesure des paysages, je prie pour ceux qui souffrent trop. Est-ce vraiment ma vie ? Il est un peu difficile de s’y reconnaître, mais les saisons de cristal préparent, joie à joie, l’accueil de la famille. Jamais seuls, jamais perdus, en place de prisme, tournés vers vous.

mercredi 2 décembre 2009

Transparents



Entrevues des natures

jeudi 19 novembre 2009

"Ligne de foi", René Char



La parole en archipel, 1969

jeudi 5 novembre 2009

"L'orchis des bois", B. Pasternak


Poème de 1927

"Définition de la poésie", B. Pasternak


Poème extrait de Ma soeur la vie

mercredi 4 novembre 2009

Alp'Esprit



Lorsqu'à l'approche d'un col...

mardi 3 novembre 2009

Feuilles doréeS



Puisque l'automne..

mercredi 7 octobre 2009

Sensitive




Couleurs presque magiques, parfum silencieux. J’aime les arbres et les nuages, indéfiniment. On leur imagine d’étonnants compagnons, loquaces et transparents, on y dépose un espoir ou un léger vide. Par la matière sensitive, on s’attend presque à sentir la beauté, dans cette totalité nécessaire, imperturbable. Il reste peut-être d’immenses illusions, là où se fixe dans mon esprit l’image d’une permanence rassurante, régénérée, à première vue inattaquable. Chaque jour je traverse la forêt, je vois la tristesse longue de mon frère quand on abat les arbres, je photographie dans mon petit paradis la flore épanouie.
Vers le ciel, je trace quelques joies pures, je rappelle les douces attentions, l’écoute franche dont tu m’entoures si souvent, au cœur du jour aimé. Comme dans les nuages, on se mêle un peu dans la voix palpitante, on sourit à ces gestes qui prennent perspective. Grande respiration parmi la nuit, esprit d’émotions

jeudi 24 septembre 2009

Peut-être ?



Le film se projette autour de nous, le silence est soudain si doux, par la lueur de la chambre, si doux et si secret que nos mains partagées apaisent le mouvement. C’est une parole autre, une caresse immense et légère. Quel temps étrange déroute la conscience, journée très courte, simple félicité. « A quoi ça sert d’écrire une lettre ? » se provoque l’élève. Seul sur le fil, le moineau chante à l’infini une partition transparente. Les questions sont grandes, imaginées depuis d’étonnants rêves de compréhension, de fascination. La beauté de la phrase se recueille dans son essentielle vérité, lorsque la sincérité multiplie le miracle. Inespérée, fulgurante – reconnue.

vendredi 18 septembre 2009

L'armée des douze singes



Elle le regarde, les mains incertaines, nouées sur le volant, et lui, il court, soulève pour le réel les signes de peinture rouge. Double enjeu des consciences qui ne s’explique pas, intuition d’attirance là où la science fiction frôle l’irrationnel, démonte les folies. « Je ne suis pas fou, je dois passer un coup de téléphone », diraient les yeux du petit garçon. Film de la confiance et de la compréhension, rythme crescendo, presque excédé par lui-même, d’où glisse l’émotion…

lundi 7 septembre 2009

"Stardate"



C’est une teinte douce, un silence doré, petite suspension essentielle. Entre le rêve et le grand jour, quelque part alors, êtres. Immense joie qu’on croirait divine, et la musique même nous accepte, planants, rapprochés. Regard d’amour

jeudi 27 août 2009

Alpes 3


Alpes 2


Alpes 1


mardi 25 août 2009

Ame d'une louve



Des terres silencieuses, l’habitation rase des herbes légères, végétaux d’inspiration pure, couleurs somptueuses. Est-ce le seuil du rêve, l’étape secondaire à la frontière des mondes, la danse des fées belles de leur solitude ? Au cœur du vertige, la tristesse de décevoir ceux que j’aime. On aimerait reposer l’agitation immense dans ce modèle d’équilibre, comme certain de respecter les échelles, comme le sommet est assuré de sa masse solidaire par le minuscule des fleurs sauvages. Par les perspectives, on ne voit pas un paysage mais l’immédiateté confiante de ce qui est, de ce que nous comprenons comme un miracle des plus naturels. N’en doutant plus, l’accueil est possible, par instants, entre le vent et les pentes.

vendredi 21 août 2009

Leptir



Elle est d’abord ce rayon irisé à la surface des arts, celle qui s’efface bien avant d’être importune, équilibre aérien. Beauté de délicatesse, âm-ie infinie, lorsque les expériences nous rapprochent en pensée parallèle puis fusionnelle. Dans ce monde des papillons, dans cet élan pur de nos êtres vers l’amour, nos espoirs se partagent, en aversion du dérisoire. Qu’est-ce que ça change ? Ne réfute pas l’apparence par confusion avec la séduction, m’explique mon père, à un degré plus ou moins certain, notre physique n’est que ce que nous nous sommes fait, le reflet de notre personnalité. Dans ce monde des papillons, rappelle à l’impatience sa rime de chance. En sincérité chaleureuse, la prière ne s’assombrit jamais. Rien de plus singulier que cette exubérance du cœur, ce bien-être et cet équilibre heureux, pendant quelques moments, qui nous font ressembler, en totalité douce, au vol du papillon.

vendredi 14 août 2009

Aurore



Au lever du jour, le silence s’allège. Tout semble surgir de là, d’un espace sans bruit, sombre, d’aussi loin qu’on perçoive. Même la chouette se cache, les aplages écoutent nos pensées ou regardent la lune. Encore inséparés, la terre et le ciel fêtent leurs heureux partages dans les forêts et les champs. Comme une présence invisible, comme un signe impressionnant, la nature se définit pas à pas en équilibre de cristal. Le regard apprivoise les contours, souffle son passage entre rêve et lueur. C’est lorsqu’on finit par douter que l’on marche, emporté au-delà des reliefs que fugitivement se lève le soleil. Un seul instant : la lune choisit sa transparence, les cîmes rougissent et brillent, les rayons s’élancent. Beauté dorée, chante l’aurore.

dimanche 19 juillet 2009

Silencieuse



Silencieuse, elle lui avait tendu une feuille, pliée en quatre, légèrement colorée et calligraphiée. La jeune femme l’avait prise, en la remerciant, troublée par ce visage sérieux et timide. La page était codée, comme si dès les présentations, le langage était à synchroniser, primordial. Les yeux de la petite fille restaient éclairés par l’intensité de l’urgence, petit signe à convenir, dans l’improbable de ces terres. Profondément, Lydie cherchait à évaluer l’enjeu rattaché par la petite fille à ce geste, mais le mystère commençait ici, à l’orée d’une rencontre anticipée par l’une des deux personnes. S’agissait-il simplement d’une infime construction mythologique inventée par l’enfant pour faire avancer son rêve, ou d’un désir d’énigme, d’un jeu intellectuel espérant placer la plus jeune à hauteur d’impression de l’adulte ? Les questions n’empêchèrent pas la voyageuse de découvrir le texte : simplement, il s’agissait de terminer la formation des lettres. Le tracé était interrompu, mais lisible, comme des pas sur le sable. Petite, Nina s’était éloignée de quelques pas, ne voulant pas montrer son implication réelle dans la lecture de cette femme. Son visage tendre et fin semblait ne pas s’approcher du monde, elle recoiffait souvent ses cheveux courts en un geste nécessaire et parfois sa main prolongeait l’attente, stable. Lydie n’osa pas observer la petite, elle ne lut pas tout haut ce que la jeune fille avait inscrit mais la remercia simplement. « Merci Nina, à toi aussi, ton visage est beau. » La jeune passante se pencha quelques secondes sur la feuille, et entre les lignes de l’enfant, inscrivit à son tour un message, codé sur le même modèle. « Votre planète Minija est superbe, et tu en es une merveilleuse habitante. » L’enfant troubla de nouveau la perception de Lydie, en faisant le geste de ne pas lire la phrase, mais de garder sur son cœur le feuillet d’écriture. Intuitivement, la jeune femme comprenait que l’affection esquissée par Nina à son égard dépendait de son aptitude à singulariser leur comportement, et surtout à se créer un langage personnel, saisi d’elles deux seules, et qui semblait déjà vivre dans l’âme de la plus jeune. Comprendrait-elle tout ? La seule certitude à laquelle s’accrochait Lydie était que l’enfant était plus que jamais sensible et susceptible de déception, ou alors était-ce elle-même, très étonnée d’être remarquée et distinguée par une petite fille extraordinairement perspicace et attentive, qui redoutait de rompre cette féérie fragile.

***



Je croyais que je savais écrire, et me voilà sans mots pour décrire les sentiments et sensations qui sont près de moi sur cette étrange terre. Je croyais que je savais être seule. Sur l’étang du silence, les grèbes et les foulques parlent un langage nécessaire qui attire les profondeurs du paysage. Rien n’est si petit, unicité tremblante que nous pensons comprendre. Parfois le Docteur Who répète : « Je suis désolé. Il n’y a rien que je puisse faire. » There’s nothing I can do, mais c’est le moment qu’il choisit pour agir et rétablir. C’est un séjour de plénitude, l’essence merveilleuse de tes prévenances souriantes, l’espoir infini de notre partage, entre sentier et voie, entre-voix toi et moi

vendredi 26 juin 2009

samedi 20 juin 2009

Blue dreams




Musical, le rêve miroite au creux des consciences. Poétique, le matin se danse, multiple. Une à une, les images scintillent en demeure estompée, infaillibles soutiens d’une colorature. Le silence est vertical, façonné de nos mille sons apprivoisés. Intense, la demande est timide et impérieuse, informée et maladroite : que dit l’été ? « Pastoral », le paysage semble de plus en plus animé par d’immenses perspectives très élancées, esprit plénitude

mardi 9 juin 2009

Arc-en-ciel



Comme un envol brumeux, sourdement esquissé, comme une mélodie qu’on saurait proposer, certaines fois, la prière s’élance à la porte des images. On aimerait ne rien endommager, vivre ces contes purs où l’on comprend légèrement. Par le silence des couleurs, la composition devrait ne pas savoir tricher. Une phrase très seule, si elle est espérée, sollicite parfois le matin sincère, la joie qui nous écoute.

vendredi 5 juin 2009

Votre invisibilité est tellement visible



Ce qui me frappe chez Emily Dickinson, serait-ce la relation par correspondance qu’elle entretient avec Thomas Higginson et les autres ami(e)s ? De superbes lettres, la vie la plus sincère, entre timidité et affirmation, comme dans ses poèmes : « I’m Nobody ». Tu décris de l’intérieur ces rencontres poétiques et philosophiques : « De son vivant, elle n’a presque rien publié ; et elle est la plus grande poétesse américaine. Voyez-vous cette coexistence : L’éphémère et l’éternité ». Revécus par ses questions, traversés par ces thèmes, frôlerions-nous, aux marges de l’étrange, l’amour de la poésie, l’é-motion vive et qui emporte

mardi 2 juin 2009

Roseraie




Bien trop lourde pour qu’on me porte, bien trop hilare pour qu’on y croie. Embrumé, le destin ne craint-il la pesanteur aveugle, démunie souveraine à l’angle des détours ? Sérieuses et minutieuses, les roses de ce jour étonnent l’architecture même du petit pavillon, d’un bouleversement rose. Dirait-on qu’elles épousent les contours de leur forme, ou qu’en restant bien elles, elles persévèrent, mauves, dans l’imaginaire féérique de toitures sans brûlure, d’ornements perpétuels ? C’est bien un rêve, parfumé et souriant, l’ineffable repos d’un moment qu’on partage. Protection si claire, miracle qu’on prénomme et qui nous improvise, essence sibylline d’un sentiment majeur, beauté phénoménale.

vendredi 29 mai 2009

Strange Space



Le matin est marine et ce n’est qu’un chant immobile et perché. Star d’un souffle rallié au lointain de la lune, le merle semble petit, reposé sur l’antenne que la fin de la nuit réceptionne en écho. Des notes, un langage absolu, la syllabe mélodique, puisque le printemps-paradis s’apprête virtuose. Comme différents registres, des notes cristallines près de trilles modulées. C’est le spectacle complet.
Très peu de choses, un immense silence, une immersion rêvée dans l’histoire visionnaire, une paix sans vitesse. Même dans le prématuré des nervosités, s’assouplit la pensée, seule et simple de l’aube. Est-ce un relai à l’heure sourde? Un encouragement divin aux rayons à venir ? Le chant croît et vibre intensément.

lundi 25 mai 2009

Ruža



Dessinée de lumière, l’allée nuance le grand ciel. Le silence nous aime, entrepris par douceur, itinérant les fourmis et l’activité des oiseaux. La chance nous appelle, c’est sûr, l’aube si chaleureuse soupire de jeunesse et de légèreté. C’est un instant-prodige, le cœur bien maladroit reconnaît à sa source la bonté radieuse, le don inexprimable. Petite âme-sourire, tu détaches la rose comme une plume parfumée, tissée de frêle affinité que ton regard exauce. « On ne coupe pas la route à quelqu’un, chez les Serbes, et ainsi cela porte bonheur pour la journée. » A fleur de mots, ta voix paisible est lumineuse et belle de multiples infinis.

dimanche 17 mai 2009

Sur l'aile des images



Un nid de mésanges, entre les branches, toute la constance presque prévoyante d’un couple fragile. « Il semble que les merles aiment l’humidité, et que plus il pleuve, plus ils chantent », s’exalte ma mère. Petits amis de nos cœurs sourds, en couverture chlorophylle, que diriez-vous de notre impatience, grande à la démesure ? Lorsque le piano épure nos frayeurs, lorsque l’élan de croire se réfugie en de curieux gestes, lorsque quelques moments éveillent la joie la plus belle, nous décorons votre présence d’un amour envahissant, certains pourtant que c’est votre sérénité que l’on emprunte.

mardi 12 mai 2009

L’âme-rêve-douce



Son essence est fragile, elle retient parfois dans ses yeux bien trop simples l’essoufflement d’un coup, le vertige d’un mot qu’elle ne sait pas comprendre. Parmi le seul silence, dans le cru de ses rêves, les questions se répètent, les doutes se réitèrent.. Quel est ce monde où le soleil rime avec bonheur et la pluie sonne comme une malédiction ? Tako je : par l’émerveillement, les émotions s’emportent, les fluides tracent des courbes-fées, des brillances suaves, là où l’insignifiant égale l’essentiel. Une larme s’affole, trop facile en principe, absente apitoyée que les autres décrient. Votre regard scintille, puisque les mots qui se disent n’approchent pas la profondeur où vos impressions se frôlent et se rencontrent. Même la lune sait ce qu’invoque une histoire, même la lune..

samedi 9 mai 2009

« I love this ship ! »










Son visage trace l’inexpressivité, l’autorité bien contrôlée : « I order you to answer the question ». Aucun étonnement, en somme, juste cet impératif de compréhension… « logical ». Mais l’intrigue progresse d’abord en chaque personnage, et l’émotion, violente ou profondément retenue, submerge. La mère crie de douleurs, puis, si vite, la musique couvre le chagrin physique pour aviver la peine. « I’m sorry, I’m so sorry », adoucit Uhura, mais l’être est de silence, affaibli, prêt de manquer d’énergie pour choisir et agir, dans cet espace-temps-sentiment à redéfinir. D’instants en instants, le film nous rappelle que ce monde n’est pas le nôtre : les extraterrestres relaient la rencontre, Spock inscrit sur son petit tableau électronique la présence de sa belle linguiste, les piqûres sont expéditives et étrangement réactives. D’images en images, pourtant, toutes les trouvailles technologiques soulignent en miroir les constantes humaines, les gestes à vivre, puisque célestes… C'est très beau.. "I love this ship"

vendredi 8 mai 2009

Si Dieu nous prête vie..



La nuit murmure, la musique prête l’instant de suspension et sur l’estrade, entre les alti et les ténors, on dirait que tous les chants soufflent une longue pulsation. Tendus vers l’harmonie, voix d’accord, les pupitres re-doutent la « fausse » note comme la défaillance complète, l’émotion chorale est chaotique, effrénée. Avant tout, j’ai découvert l’importance qu’a pour toi la vérité, j’aime ton dégoût du mensonge, et ton choix de la franchise. Je voudrais t’assurer que je ne mens pas, que je dis ce que je sens, ce que je pense le plus simplement possible, mots et actes. Amour et désespoir, admiration et lumière, prière et bonheur

samedi 2 mai 2009

Mai de joies



Comme le matin et le soir sont le territoire des oiseaux, je filmerais un jardin frontalier des nuages où nichent les fauvettes, les merles et les pinsons, rien de trop grand ni de trop prétentieux si possible. Un thuya peut-être, un mélèze et des fleurs, petites protégées des coccinelles actives, petites préférées des branches aériennes. Que deviendrait l’écho du monde ? Les saisons changeraient de langage : la pluie serait fêtée, on chanterait aux marges du jour, et dans cet équilibre coloré, confident parfumé de l’aubépine éprise de la rosée, tu serais, si tu veux, l’être de mon rêve simple, puisque ton regard franc est aimant de beauté.

mardi 28 avril 2009

Petite prière d'un être de prose



Infiniment sonore, l’aube est comme ces vers qui franchissent les cœurs :
« Qui parle du bonheur a souvent les yeux tristes
N'est-ce pas un sanglot de la déconvenue
Une corde brisée aux doigts du guitariste
Et pourtant je vous dis que le bonheur existe
Ailleurs que dans le rêve ailleurs que dans les nues
Terre terre voici ses rades inconnues »
Prose du Bonheur et d’Elsa, Aragon
La joie frise parfois les hauteurs prodigieuses. Confiance complice, puisque le rire nous rapproche et protège l’entente douce. N’est-ce incroyable, cette suspension miraculeuse du temps, énergie pure qui promet de beauté l’instant premier de la phrase ? L’accueil est naturel, par la sérénité, il propose soudain de vous prêter son art, il offre de vous croire, d’entendre vos murmures et d’animer votre âme.

vendredi 24 avril 2009

Myriam et Dounia



Adolescentes à profusion, légères aux frimes de l’audace, elles décident leur éclosion à l’image d’un sourire. Embellie double et charme dansant, elles aiment vivre leur complicité puisque le monde les grandit. Tous les bisous, tous les grands rires, jusqu’au fil de musique qui les relie… « Et pour nous, pas de bisous ? » Elles ont comme un émerveillement simple à découvrir la fantaisie qui les révèle. Comme si l’accord de leurs deux voix, spontanément clair, devinait l’attrait de leur être et de leur joie.

lundi 20 avril 2009

Pulchritudo veris



Lorsque la joie inscrit vraiment l’arc-en-plein-ciel et qu’elle vous accorde ses magiques pensées, quelle saison se promène en paroles aimantes ? On parle de vertige, jusqu’au mélange des espoirs devinés. Plus beau que le printemps, il est l’artiste attiré par la liberté et la beauté. Il est l’espace du bonheur et de la vérité. La musique s’accorde avec le silence, les sentiers uniformes délivrent les racines et ancrent les pensées. « A chanter comme cela, c’est le rouge-gorge », propose mon frère, « mais si tu préfères inventer une autre espèce… » A l’orée des croyances, l’immiscé bien créé.

dimanche 5 avril 2009

La chorale des Rameaux



« Dieu est Là où les cristaux Le protègent des changements. » Filmosof, Milan Georges Burovac

Les choristes formulent l’escalier de silence. Peut-on parler d’inspiration pour cet élan suspendu qui prépare le chant ? Initialement, des émotions brutes, que le langage ne saurait ainsi exprimer ; des énergies pures, que l’âme doucement libère ; des harmonies légères, vives, minimes, entre les frictions profondes. Le chef est un reflet ; il provoque les voix, les compense et les éclaire. Le paradoxe tinte là : au cœur des équilibres, le plus dur est d’entendre et d’habiter le rythme. Emmêlés en musique, le plus beau est de tendre l’espoir en chantant les accords. Vienne la prière.

samedi 4 avril 2009

Lumina Voice




A la frange des soupirs, sous le rayon des possibles, elle découvre cet art, initialement. Variations des plus singulières, tendres modulations bleues, à la bordure symétrique : là semble émerger le monde, celui qu’elle rêvait, un peu perdue, en signe solaire. On croirait une déesse, amoureuse fragile. La muse sait-elle les phrases sublimes qu’elle lui inspire ? Une femme extraordinaire, « plus belle que la beauté »…

jeudi 2 avril 2009

Beata




Il prend la photo, et son regard esthétise les couleurs, harmonise les sujets. Qu’est-ce que le bonheur ? Du masculin au féminin, l’image se combine. Qu’est-ce qu’un ange ? Nos yeux se cherchent. Tu t’en souviens ? Ils s’attiraient, se souriaient un peu. Puisse l’amour t’apporter de la joie, courageuse et simple comme ton âme poétique et ta vie artistique. Qu’est-ce que la beauté ? Le ciel d’une encre claire, le seuil d’une demeure spécifiée par nos rêves, l’inespéré d’une vérité douce, le son de la musique et l’émotion d’une forme… ?

vendredi 27 mars 2009

Song of a Soul



Juste quelques notes, les premiers pas de la musique, lorsque le soir étoffe les soupirs. J’invente des lueurs, de plus en plus naïves, puisque l’âme d’espoir évoque ses modèles et son inspiration. Seulement de tendresse, le calme nous caresse, les nuages murmurent. Avant qu’elle ne dise, alchimie d’optimisme, petite fée d’un rêve aux allures jolies, le chemin bien secret du sourire amoureux, le jour se trace, de couleurs et de mots : « nous sommes le mélange des enjeux ».

samedi 21 mars 2009

Douce danse



En latitude libre, là où la légèreté discerne le silence, le dessin de la danse exauce la beauté. Aux marges des pétales, la soie révèle un équilibre pur, onirique démarche inspirée des envols. Entends-tu les arbres respirer, les torrents chahuter, l’admiration cosmique à la lueur des yeux.. Est-ce la poésie d’un rêve ? L’espace de douceur, la rive d’un art discret ?

jeudi 19 mars 2009

Signe de lumière




On dirait une cascade légère, née d’un rythme rêvé, immersion lumineuse que l’harmonie recueille, comme une timidité qui teinte le visage. En silence, l’ange d’amour scintille de transparence pour éloigner les fractures et les incompréhensions. C’est l’histoire de toutes les joies, peut-être, de toutes les essences claires qui s’incarnent parfois dans le chant d’un oiseau ou dans le tronc d’un arbre. Tes gestes nous émeuvent, aux instants où la circonstance semble les rendre inaperçus. En silence, le ciel partage ces mystères. Messagère florale, en fantaisie d’enfance, nous les prêterais-tu, ton alphabet de mauve et ton esprit câlin ?