mardi 2 juin 2009

Roseraie




Bien trop lourde pour qu’on me porte, bien trop hilare pour qu’on y croie. Embrumé, le destin ne craint-il la pesanteur aveugle, démunie souveraine à l’angle des détours ? Sérieuses et minutieuses, les roses de ce jour étonnent l’architecture même du petit pavillon, d’un bouleversement rose. Dirait-on qu’elles épousent les contours de leur forme, ou qu’en restant bien elles, elles persévèrent, mauves, dans l’imaginaire féérique de toitures sans brûlure, d’ornements perpétuels ? C’est bien un rêve, parfumé et souriant, l’ineffable repos d’un moment qu’on partage. Protection si claire, miracle qu’on prénomme et qui nous improvise, essence sibylline d’un sentiment majeur, beauté phénoménale.