vendredi 29 mai 2009

Strange Space



Le matin est marine et ce n’est qu’un chant immobile et perché. Star d’un souffle rallié au lointain de la lune, le merle semble petit, reposé sur l’antenne que la fin de la nuit réceptionne en écho. Des notes, un langage absolu, la syllabe mélodique, puisque le printemps-paradis s’apprête virtuose. Comme différents registres, des notes cristallines près de trilles modulées. C’est le spectacle complet.
Très peu de choses, un immense silence, une immersion rêvée dans l’histoire visionnaire, une paix sans vitesse. Même dans le prématuré des nervosités, s’assouplit la pensée, seule et simple de l’aube. Est-ce un relai à l’heure sourde? Un encouragement divin aux rayons à venir ? Le chant croît et vibre intensément.