samedi 9 mai 2009

« I love this ship ! »










Son visage trace l’inexpressivité, l’autorité bien contrôlée : « I order you to answer the question ». Aucun étonnement, en somme, juste cet impératif de compréhension… « logical ». Mais l’intrigue progresse d’abord en chaque personnage, et l’émotion, violente ou profondément retenue, submerge. La mère crie de douleurs, puis, si vite, la musique couvre le chagrin physique pour aviver la peine. « I’m sorry, I’m so sorry », adoucit Uhura, mais l’être est de silence, affaibli, prêt de manquer d’énergie pour choisir et agir, dans cet espace-temps-sentiment à redéfinir. D’instants en instants, le film nous rappelle que ce monde n’est pas le nôtre : les extraterrestres relaient la rencontre, Spock inscrit sur son petit tableau électronique la présence de sa belle linguiste, les piqûres sont expéditives et étrangement réactives. D’images en images, pourtant, toutes les trouvailles technologiques soulignent en miroir les constantes humaines, les gestes à vivre, puisque célestes… C'est très beau.. "I love this ship"