vendredi 14 août 2009

Aurore



Au lever du jour, le silence s’allège. Tout semble surgir de là, d’un espace sans bruit, sombre, d’aussi loin qu’on perçoive. Même la chouette se cache, les aplages écoutent nos pensées ou regardent la lune. Encore inséparés, la terre et le ciel fêtent leurs heureux partages dans les forêts et les champs. Comme une présence invisible, comme un signe impressionnant, la nature se définit pas à pas en équilibre de cristal. Le regard apprivoise les contours, souffle son passage entre rêve et lueur. C’est lorsqu’on finit par douter que l’on marche, emporté au-delà des reliefs que fugitivement se lève le soleil. Un seul instant : la lune choisit sa transparence, les cîmes rougissent et brillent, les rayons s’élancent. Beauté dorée, chante l’aurore.